Société civile
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Le collectif de la Société civile congolaise a organisé une conférence débat, le 11 octobre 2019, à la paroisse Notre-Dame de Fatima, de Gombe à Kinshasa. "La société civile et la mutation politique en République démocratique du Congo" a été le thème de cette rencontre. 

En fait, la Société civile congolaise s'est fixée un nouveau objectif, celui de veiller à la transformation de la société par des actions de sensibilisation.

Pour Me Hubert Tshiswaka, président de l'Institut de recherche en droits humains (IRDH), l'objectif de cette conférence-débat a été de faire l'autopsie de la situation actuelle de la Société civile, afin de dégager des indicateurs qui peuvent permettre de projeter les types des collaborations que la Société civile peut avoir avec les autorités actuelles.

"Nous sommes à un moment où un pouvoir vient de partir et laisse la place à un autre pouvoir, et donc, la Société civile doit étudier quel rôle doit-elle jouer. Elle  analyse les contextes et adapte ses stratégies à chaque période de l'histoire", a indiqué Me Hubert Tshiswaka. 

Il a aussi rappelé l'implication de la Société civile en chaque période cruciale de la RDC, notamment, le combat pour l'indépendance, la dictature de Mubutu, la mobilisation contre les groupes armés à l'est de la RDC, la mobilisation pour le respect de la Constitution dans l'organisation des élections et la lutte contre le troisième mandat.

Le Professeur Landu Mayamba Thierry a quant à lui abordé la question de "la Société civile de la RDC à la croisée du chemin". Pour lui, la Société civile doit être active de manière permanente et non par soubresauts.

"Il faut rester une Société civile vigilante, proactive, mais il faut que les dirigeants comprennent que cette Société civile est nécessaire pour la survie de la démocratie, on ne doit pas la fragiliser, ni la déstructurer en la repoussant parce qu'elle fait des critiques", a-t-il souligné. 

"Il important aujourd'hui que nous ayons cette collaboration entre les gouvernants et les gouvernés, une collaboration qui ne sera pas synonyme du collabo", a fait remarquer le professeur Thierry Landu Mayamba.

Factuel.cd