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Les divisions urbaines de l’Urbanisme et de l’Habitat district de la Lukunga, partagent les mêmes locaux. Si l’idée de la mutualisation des espaces semble séduisante, c’est le bâtiment qui abrite ces services qui pose problème. 

En effet, c’est dans un immeuble insalubre, situé sur l’avenue de la justice, en face de la maison communale de la Gombe, que ces 2 services ont été installés. Les façades ont l’air d’être en état de délabrement avancé. L’intérieur offre à son tour, un spectacle désolant. Il est à peine éclairé. Du rez-de-chaussée aux étages, les déchets s’amoncèlent et jonchent le parcours, à la fois des visiteurs et des fonctionnaires qui fréquentent ces lieux, au quotidien. 

Des bouteilles en plastique vide, des emballages de tout genre, des papiers de bureaux usagés,… avec le risque de voir certaines informations confidentielles liées à ces 2 services, tomber entre les mains des mamans vendeuses de pain. Aucun responsable de ces services n’envisagerait d’investir dans une déchiqueteuse, ou un broyeur de papiers. Ils semblent tous happés par autres choses, que l’amélioration de leur environnement professionnel. Une image de chaos qui n’honore pas les autorités urbaines de la ville de Kinshasa, et encore moins les agents de l’Etat. 

Par moment, certains agents passent un coup de balai, mais finissent par entasser les déchets dans un coin. L’intérieur des bureaux ne reflète rien de sérieux. Impossible d’avoir un échange de qualité avec les chefs divisions qui, eux aussi, partagent des bureaux. 

Dans les services, ils sont encore plus nombreux à partager les mêmes locaux. Ces espaces ressemblent un peu plus aux salles d’attente, qu’aux bureaux, à partir desquels l’on pourrait attendre un travail de réflexion. L’ambiance qui y règne est assez proche de celle d’un marché. Ils parlent tous fort et en même temps. Ils donnent l’impression d’être à l’affût de la moindre opportunité de « coop ». Dès que vous abordez un des agents, les autres tentent aussi de suivre la conversation. 

Dans ces conditions, rien à attendre de sérieux. L’état dans lequel se trouvent ces 2 divisions, montre que les ministres provinciaux concernés ne se donnent jamais la peine d’effectuer des visites ou des séances de travail, dans les districts. Ils préfèrent s’enfermer dans des bureaux climatisés, en se coupant de certaines réalités de terrain. Ils ne doivent pas savoir ce qui s’y passe, surtout les conditions dans lesquelles travaillent les agents de l’Etat.

Il est temps que les députés provinciaux de la ville de Kinshasa, se penchent entre autres, sur les conditions de travail, d’hygiène, des agents de l’Etat, dans les districts. L’argument fallacieux de « manque de moyens », derrière lequel tout le monde se cache, ne résiste pas à l’analyse. Car tous les services de l’Etat génèrent des recettes. Celles-ci font malheureusement le bonheur d’un groupe de gens, au détriment du trésor public, lui privant ainsi des moyens de sa politique.

                                                                                                                  Clément KAMULETA