
À Kananga, deux infirmiers du centre de santé Salongo Mwimba et un relais communautaire sont, depuis six jours, aux arrêts. Le parquet général, saisi par les services de la première dame de la RDC, les accuse de détournement d’un lot de pagnes.
Après cinq jours passés au cachot du parquet général près la cour d’Appel du Kasai-central, les trois personnes arrêtées ont été transférées, le vendredi 10 avril 2020, à la prison centrale de Kananga. Le procureur général dit avoir été saisi par un secrétaire de la première dame de la RDC qui accuse ces trois incriminés de détournement de 600 pagnes.
Dans ses dépositions, indique le parquet, ce proche de Denise Nyakeru dit ne pas comprendre la disparition de ces étoffes, laissées pour d’autres catégories de personnes en province. « Sur les 1000 pièces laissées par la première dame, 200 étaient destinées à la DPS, 200 à ce centre de santé et 600 autres devaient être gardées pour d’autres catégories de personnes », explique une source judiciaire.
De leur coté, les avocats des présumés voleurs jugent cette accusation de non-fondées, comme explique l’un d’eux. «C’est inconcevable de voir la première dame de la RDC venir remettre les pagnes et chercher par la suite à les récupérer. Il y a quelque chose de louche dans ce dossier et nous exigeons que nos clients soient libérés », a indiqué Me Samy Lukusa.
Cet avocat du barreau du Kasai-Central s’étonne par ailleurs, que les services de la première dame exige la restitution d’un don remis aux sinistrés de la commune de la Nganza.
BN