La société Depann’ Express, créée à Kinshasa pour s’occuper des véhicules mal stationnés sur les grandes artères de la capitale congolaise piège les conducteurs qui se garent au parking de l’hôtel Memling, au quotidien.
Plusieurs usagers de ce parking extérieur de l’hôtel Memling, qui viennent pour la plupart à l’hôtel ou dans des magasins qui se trouvent sur place, n’ont pas droit de se garer à cet endroit, s’ils n’ont pas de carte de stationnement payant de la société Depann’ Express.
COMMENT PROCÈDE-T-ELLE ?
Les agents de Depann’ Express, se camouflent le long du parking extérieur de l’hôtel Memling, sur l’avenue Tchad, au centre ville lorsqu’un conducteur se gare, entre dans un magasin de l’hôtel Memling, ils mettent un sabot à la roue avant du véhicule, appelé communément (Mbasu), pour contraindre l’usager du parking à payer d’abord un montant de 7500 Francs Congolais pour l’achat de la carte de stationnement, ensuite 30.000 Francs Congolais pour le sabot utilisé. C’est qui revient au total à 37.500 Francs Congolais, soit 13$ américain.
LES VÉHICULES DE DEPANN’ EXPRESS APARTIENNENT- ILS À LA POLICE ?
D’après Monsieur Louis Kinzele, président de la chambre à la Cour des comptes, après audit sur les recettes de Depann’ Express à la police, affirme que les engins fourrières qui embarquent les véhicules dans la ville de Kinshasa n’appartiennent pas à la Police Nationale Congolaise, mais plutôt à un particulier. Ce dernier ajoute-il, partage des pourcentages avec la police, lorsque le propriétaire du véhicule remorqué paye des amendes.
Rappelons que ces véhicules terrorisent des conducteurs dans la ville. Sur le boulevard du 30 juin, entre le ministère de la Culture, Arts et patrimoines et l’immeuble Aqua Cool, un conducteur, à bord du véhicule, attendant son patron, a été menacé de sortir de son véhicule pour que le véhicule de Depann’ Express l’embarque pour la fourrière.
Un officier supérieur de l’armée congolaise a suivi par moto, son véhicule évacué par Depann’ Express, sur l’avenue Tombalbaye, à Gombe, alors qu’il était transporté à la fourrière. Entre temps, au parking extérieur de l’hôtel Memling, beaucoup de conducteurs, victimes de cette pratique ne comprennent pas pourquoi l’hôtel n’intervient pas pour protéger ses éventuels clients et visiteurs. Dossier à suivre.
Djo Akeks