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La Coordination de la Société Civile Forces Vives de Butembo a officiellement exprimé son appui aux défenseurs judiciaires qui accusent le magistrat Ngoy Mwilambwe Alain d’abus de pouvoir, de trafics d’influence et de violations graves des droits fondamentaux.

Dans une déclaration rendue publique ce mardi et lue par son président, Mathe Saanane, la société civile a précisé que ce soutien s’inscrit dans une démarche « responsable et constructive », visant à impulser un changement positif dans la gouvernance judiciaire locale.

« Par solidarité et dans le respect de sa mission d’éveil citoyen, la société civile soutient totalement cette dénonciation adressée à Monsieur le Président de la Cour d’Appel du Nord-Kivu par les défenseurs judiciaires. Il convient de préciser que cette demande n’est ni accusation ni conflictuelle », a déclaré Mathe Saanane devant la presse. 

La Coordination rappelle avoir déjà réclamé, par le passé, la mutation de tous les magistrats ayant exercé trop longtemps à Butembo, dont Monsieur Ngoy Mwilambwe, en raison de « multiples présomptions de violations graves des droits humains » et de la durée prolongée de leurs fonctions dans la juridiction.

Face aux « faits persistants » et aux alertes répétées des auxiliaires de justice, la société civile demande aux instances compétentes, notamment au président du Conseil supérieur de la magistrature, d’ordonner sans délai la mutation de l’intéressé et d’ouvrir une enquête « sérieuse et indépendante » sur les accusations formulées.

Par ailleurs, cette démarche vise avant tout à restaurer la confiance des citoyens dans l’appareil judiciaire et à garantir une justice « saine, impartiale et respectueuse de la dignité humaine ».

Pour sa part, le magistrat Ngoy Mwilambwe Alain a toujours rejeté ces accusations qu’il juge infondées.

Il sied de noter que cette affaire intervient dans un contexte de méfiance grandissante d’une partie de la population vis-à-vis de certaines autorités judiciaires, accusées de compromettre l’État de droit par des pratiques arbitraires.

Jephté Matondo