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Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a signé jeudi 17 juillet 2025, un accord de principe avec la société américaine Kobold Metals, spécialisée dans l’exploration minière assistée par l’intelligence artificielle. 

Cette entente historique, paraphée en présence du Président Félix-Antoine Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine, repose sur trois piliers majeurs qui ambitionnent de transformer en profondeur l’approche minière en RDC.

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1. La numérisation des données géologiques: capitaliser sur l’intelligence des sols congolais

Premier pilier de ce partenariat, la numérisation des données géologiques représente un tournant décisif pour le pays. Longtemps conservées sous forme analogique et dispersées, ces données stratégiques restent sous-exploitées malgré leur richesse. Kobold Metals s’engage à les centraliser, les moderniser et les rendre accessibles à travers des technologies numériques avancées. L’objectif ici est de mieux orienter les recherches, accroître la transparence, et attirer des investisseurs sérieux dans un secteur encore trop souvent opaque.

« La RDC regorge de données géologiques dormantes. En les numérisant, nous les rendons exploitables par tous, et surtout profitables au pays », a déclaré Benjamin Katabuka, Directeur Général de Kobold Metals en RDC.

2. L’exploitation minière par la technologie de pointe: l’intelligence artificielle entre en jeu

Le deuxième pilier fait  recours à des technologies avancées, notamment l’intelligence artificielle (IA), pour améliorer l’exploration et l’exploitation des gisements. Grâce à des algorithmes d’IA, Kobold Metals pourra identifier plus rapidement les zones à fort potentiel, limiter les impacts environnementaux, et maximiser l’efficacité des opérations minières.

Cette démarche s’inscrit dans une tendance mondiale qui veut que l’exploitation des ressources naturelles soit plus intelligente, plus responsable et moins invasive.

« Notre technologie permet de détecter des anomalies géologiques imperceptibles à l’œil humain. C’est une révolution qui s’annonce », a expliqué M. Katabuka.

3. Le développement du projet de lithium à Manono: une opportunité stratégique pour la transition énergétique

Le troisième volet – et non des moindres – concerne le développement du projet de lithium à Manono, dans la province du Tanganyika. Ce gisement, l’un des plus prometteurs d’Afrique, représente un enjeu géopolitique majeur à l’heure où le lithium devient essentiel dans la fabrication des batteries électriques, notamment pour les voitures, les téléphones et les infrastructures de stockage d’énergie.

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En misant sur Manono, Kobold Metals et le gouvernement congolais s’alignent avec les exigences de la transition énergétique mondiale, tout en garantissant des retombées économiques significatives pour la région.

« C’est un projet qui peut positionner la RDC comme un acteur incontournable dans l’économie verte mondiale », s’est félicité le ministre des Mines, Kizito Pakabomba.

Un accord tourné vers l’avenir

Outre les dimensions techniques, l’accord prévoit l’embauche, la formation et la rémunération équitable de la main-d’œuvre congolaise, ainsi que la participation à la construction d’infrastructures locales. En combinant innovation technologique et engagement social, le partenariat entre la RDC et Kobold Metals aspire à devenir un modèle d’investissement durable en Afrique.

Avec ce projet structurant, la RDC fait un pas de géant vers un secteur minier modernisé, ouvert, et axé sur le développement à long terme.

Jephté Matondo