Kinshasa
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L’ambiance qui caractérise habituellement les débuts de semaine dans la capitale congolaise a cédé la place, ce lundi 1er septembre 2025, à un calme inhabituel. Les grandes artères sont restées dégagées jusque tard dans la matinée, plusieurs magasins et boutiques n’ont pas ouvert leurs portes, et les écoles n’ont accueilli que très peu d’élèves.

À l’origine de cette situation, deux facteurs se croisent: la rentrée scolaire 2025-2026 et les tensions générées par le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, dont le verdict, initialement attendu lundi, a été renvoyé au mardi 2 septembre.

Dans plusieurs quartiers de Kinshasa, la psychose est palpable. De nombreux parents ont préféré garder leurs enfants à la maison par crainte d’éventuels débordements.
« Je n’ai pas voulu envoyer les enfants à l’école, la sécurité n’est pas au beau fixe dans le pays », confie une mère rencontrée à Gombe, par l’équipe de reportage de factuel.cd.

D’autres habitants relativisent toutefois la situation. « Moi j’ai envoyé mes enfants, parce que je sais que le verdict du procès Mutamba est renvoyé au mardi 2 septembre et surtout que l’État congolais a pris des dispositions pour sécuriser sa population », témoigne un ouvrier.

En effet, un dispositif sécuritaire important est visible depuis ce matin dans plusieurs coins stratégiques de la ville. La police et l’armée sont déployées, afin de prévenir toute manifestation annoncée par les partisans de Constant Mutamba.

Alors que la rentrée scolaire aurait dû marquer un retour progressif à la normale, Kinshasa vit au ralenti, suspendue à la décision de justice attendue ce mardi. Les regards sont désormais tournés vers la Cour de cassation, dans l’espoir que la sérénité revienne après le verdict.

Jephté Matondo