
Le gouvernement congolais a officiellement exprimé son mécontentement suite à la réouverture unilatérale du poste frontalier de Bunagana, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Cette décision, initiée par les autorités ougandaises, a suscité de vives réactions à Kinshasa, où l’ambassadeur de l’Ouganda a été convoqué par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Dans un communiqué officiel, la cheffe de la diplomatie congolaise a dénoncé une “initiative inacceptable” qui, selon ses propos, “porte atteinte à la souveraineté nationale de la RDC et risque d’aggraver une situation sécuritaire déjà fragile dans la région des Grands Lacs.”
Le poste frontalier de Bunagana, situé dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est depuis quelques années sous le contrôle du mouvement rebelle M23, que Kinshasa accuse d’être soutenu militairement par le Rwanda, et indirectement appuyé par certaines complicités régionales. La réouverture de cette frontière, sans concertation préalable avec les autorités congolaises, est perçue comme une légitimation de facto du contrôle de cette zone par les rebelles.
Du côté de Kampala, aucune réaction officielle n’a encore été rendue publique. Toutefois, cette affaire risque de raviver les tensions entre les deux pays, déjà fragilisées par la situation complexe dans l’est de la RDC, où plusieurs groupes armés continuent de semer l’insécurité.
Alors que les populations locales aspirent à un retour à la paix et à la sécurité, cette nouvelle escalade diplomatique rappelle l’urgence d’une solution durable aux conflits récurrents dans la région des Grands Lacs.
Jephté Matondo