
Une séance de coordination s’est tenue jeudi 22 août 2025, dans les locaux du ministère de l’Intérieur pour examiner la dégradation sécuritaire dans l’Est de la capitale et les provinces voisines, marquées par les exactions de la milice Mobondo.
La rencontre a été ouverte par le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo qui en a fixé les objectifs et donné des orientations fermes. Ce dernier a ensuite, chargé le Vice-Ministre des Affaires coutumières, Jean Baptiste Ndeze Katurebe, de piloter les travaux dans le cadre de la mise en place d’un dispositif opérationnel destiné à rétablir la paix et la sécurité à grande échelle.

Y ont pris part les services de la Police nationale, de l’Armée, des représentants de la société civile, des victimes des atrocités, des chefs coutumiers de la capitale, ainsi que les partenaires techniques, financiers et diplomatiques qui appuient les actions du gouvernement dans les domaines humanitaire et du développement.
Les participants ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coordination des efforts. Cette rencontre, qui n’est pas la dernière, s’inscrit dans la dynamique d’un processus continu pour le retour de la paix et de la sécurité.
SÉCURITÉ À L’EST DE KINSHASA
La situation sécuritaire et humanitaire à l’Est de Kinshasa et dans les provinces limitrophes de Maï-Ndombe, Kwilu et Kwango est alarmante, sous l’effet des exactions de la milice Mobondo.
Initialement liée au conflit coutumier Teke-Yaka, cette milice a évolué depuis 2022, vers une forme violente de banditisme rural, multipliant pillages, rackets, viols, tortures et destructions de biens. Ses membres, majoritairement de jeunes désœuvrés bénéficiant de complicités criminelles, imposent également des règles qui paralysent la vie rurale.

Les conséquences sont lourdes: des dizaines de milliers de paysans ont fui leurs villages pour se réfugier dans les grandes agglomérations, tandis que le plateau des Batéké, grenier de Kinshasa, subit une chute dramatique de production agricole, menaçant l’approvisionnement alimentaire de la capitale.
Face à cette crise, les chefs coutumiers et les populations locales appellent à des actions concrètes. Les récentes concertations avec les partenaires techniques et financiers – notamment la MONUSCO, OCHA, UNICEF, l’Union européenne, Caritas et Interpeace – ont insisté sur la nécessité d’une coordination gouvernementale renforcée.
C’est dans ce contexte qu’une séance de travail s’est tenue jeudi dernier dans les locaux du ministère de l’Intérieur. Elle a été lancée par le Vice-Premier Ministre Shabani, qui a confié au Vice-Ministre des Affaires coutumières, Jean Baptiste Ndeze Katurebe, la mission de piloter les travaux.

La rencontre a réuni les services de sécurité, la société civile, des victimes, des chefs coutumiers ainsi que les partenaires techniques, financiers et diplomatiques.
Objectif: définir un cadre opérationnel pour rétablir la paix et la sécurité à grande échelle dans l’Est de la capitale.
Notons que Jacquemain Shabani Lukoo a fait du rétablissement de la sécurité dans le zones en proie aux violences son cheval de bataille.
FK