Paroisse sainte Thérèse de Kananga
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28 mars 2017 - 28 mars 2020, trois années se sont écoulées depuis les atrocités de la commune de Nganza, à Kananga, dans la province du Kasaï central. Dans son rapport publié à l’occasion de cet anniversaire macabre, le Bureau de Consultation Gratuite,(BCG), du Barreau du Kasaï-Central recommande au parquet militaire d’interroger et arrêter les personnes suspectes impliquées dans cette affaire.

Selon ce document dont une copie est parvenue, en début de cette semaine à Radio Okapi, le BCG pointe du doigt les forces de défense et sécurité qui avaient lancé le 28 mars 2017 une opération porte-à-porte à Nganza. À travers cette opération de trois jours, indique ce rapport, ces hommes en uniforme ont abattu des hommes, violé les femmes et pillé les biens des populations, accusées d’être en complicité avec le mouvement Kamuina Nsapu.  

Des actes que cette structure qualifie de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire.   Environ 711 victimes ont été auditionnées avec l’assistance des avocats du Barreau du Kasaï-central, note ce document. Pour plus de célérité dans le traitement de ce dossier, le Bureau de Consultation Gratuite demande au gouvernement congolais de doter à la justice militaire des moyens conséquents pour son efficacité.  

Il souhaite également que cette justice soit appuyée avec une expertise médico-légale et scientifique avérée. Et il est recommandé à l’Auditorat Militaire Supérieur la mise en état du dossier et la bonne conservation des preuves. Le parquet militaire devra en outre interroger et arrêter les suspects impliqués dans les atrocités de Nganza, indique le BCG.

BN