Bintou Keita
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La représentante spéciale du Secrétaire Général de l'Organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo Bintou Keïta a tenu une conférence de presse ce lundi 29 août 2022, lors de son passage dans la ville de Beni, au Nord-Kivu. 

Au cours de ce face-à-face avec la presse, Bintou Keïta a d'entrée de jeu, condamné les cas de meurtres de la population civile et des casques bleus, tombés pendant des manifestations contre la Monusco dans l'espace du Grand Kivu.

En outre,Bintou Keïta a reconnu sans doute les faiblesse de la Monusco a rétablir la paix dans l' Est de la RDC, tout en précisant que le bilan de la mission onusienne au Congo, doit être partagé avec les FARDC, son partenaire.

“ J’entends à la fois ceux qui sont contre, mais j’entends aussi ceux qui sont pour. Malheureusement d’une manière générale, ceux qui sont contre sont les plus vocaux, les plus entendus et on a l’impression que tout le monde est représenté à travers ceux qui sont plus vocaux.

Moi, je veux m’accrocher à ceux qui sont des voix silencieuses. Personne ne dit que nous sommes parfaits et je crois que nous avons des défauts qui sont celles d’une mission de maintien de la paix, mais en même temps, il faut se rappeler que nous sommes conjoints et nous soutenons.

Donc quand la cheffe Monusco a aussi dit que la Monusco est “prête à recevoir toute critique constructive qui nous permet de nous améliorer, mais il faut aussi lire toute la totalité de l’histoire et pas seulement une partie de l’histoire”.

Abordant la question de réconciliation des éléments de la force onusienne de la ville de Butembo jusqu'à Kiwanja, la représentation spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC indique qu'il ne s'agit pas d'un départ de la MONUSCO, mais plutôt d'une suspension momentanée de ses activités en attendant l'amélioration de la situation qui a été très confuse dans cette ville commerciale.

"On a suspendu les activités en attendant de voir comment la situation s’améliore. Vous ne pouvez pas aller travailler dans un environnement hostile, vous ne pouvez pas exposer le personnel à un tel environnement," poursuit  Bintu Keita.

Signalons depuis près d'un mois, les organisations de la Société de Nord et Sud-Kivu, réclament le départ effectif des casques bleus dans leurs sols. Selon eux, plus de 20 ans après, la Monusco reste incapable de restaurer la paix dans cette région.

Rédaction