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Le contentieux sur les élections législatives nationales n’est pas encore clôt, quatre mois après les arrêts rendus par la chambre spéciale mise en place par la Cour constitutionnelle. 

En effet, un groupe de 31 députés invalidés par la Haute Cour a été reçu le jeudi 11 octobre 2019 par le président du Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, Joseph Olenghankoy. Ces élus nationaux non reconnus par la Cour constitutionnelle sont venus poser leur problème au président de cette institution d’appui à la démocratie. 

Au sortir de cet entretien, leur porte-parole, Louis d’Or Balekelayi, s’est confié à la presse. « Vous savez que le CNSA, c’est une institution qui a entre autres attributions le suivi du processus électoral. Et nous, en tant que députés nationaux élus, proclamés en premier et dernier ressort par la Cour constitutionnelle au terme de ses arrêts du mois de mai et juin 2019, nous sommes venus, en tant que produits de ce processus électoral, auprès du président du CNSA, pour lui présenter le problème de dédoublement des arrêts qui se pose en République démocratique du Congo avec ces arrêts de superposition qui ont été rendus par la chambre spéciale de la Cour constitutionnelle, en violation de l’article 168 de la Constitution», a-t-il d’emblée déclaré. 

Et d’enchainer : « Nous sommes venus lui exposer nos problèmes, parce que c’est aussi l’institution habilitée à décrisper aussi la situation politique. Nous sommes effectivement dans une situation de décrispation politique à la suite des arrêts de dédoublement rendus par la Cour. Nous lui avons posé nos problèmes. Nous avons eu déjà deux séances informelles, mais aujourd’hui c’était vraiment une séance de travail beaucoup plus formelle ». 

Selon Louis d’Or Balekelayi, Olenghankoy leur a prêté une oreille attentive : « Il a pris en compte nos problèmes et promet de les soumettre à qui de droit ». Pour ces élus nationaux invalidés, l’opinion peut se rassurer, car, ils espèrent fermement rentrer dans leur droit. 

« Donc, nous pouvons annoncer à l’opinion, avec optimisme aujourd’hui, qu’il y a un début d’apaisement de notre situation, parce que nous avons été entendus, et que dans les jours qui viennent, je crois que l’opinion aura à suivre la bonne nouvelle qui sera annoncée par le président du CNSA, il a promis de s’investir pour trouver une solution, soit-elle politique, à notre problème », a-t-il affirmé. 

Et d’ajouter : « L’opinion doit être convaincue que nous sommes des élus comme tels, que les gens n’aient pas le complexe de nous appeler honorables députés, parce que le CNSA qui est une institution de la République reconnait que nous avons des arrêts qui n’ont jamais été abrogés et donc il s’investit pour que d’autres institutions de la République convergent vers une solution qui puisse nous donner une satisfaction. Nous auront le temps d'en parler dans les détails le moment venu ».

Louis d’Or Balekelayi a conclu ses propos en ces termes : « Nous sommes trente et un députés nationaux, victimes des arrêts de superposition rendus en violation de la Constitution. Voilà depuis quatre mois, nous sommes dans la rue, nous sommes dans toutes les institutions en train de plaider notre cause. Nous estimons aujourd’hui que nous avons terminé le tour d’horizon avec le CNSA. Nous estimons pouvoir être rétablis dans nos droits dans les jours qui viennent ».

Factuel.cd

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