Dans son rapport rendu public le 28 janvier 2020, sur les principales violations des droits de l'homme au cours de l'année 2019, le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, indique avoir documenté 6545 violences des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, soit une moyenne de plus de 545 violations par mois, ce qui fait remarquer une baisse légère de 4 % par rapport à 2018.
Selon ce rapport, cette diminution s'explique notamment par une réduction significative, à partir du mois de février; du nombre de violations en lien avec des restrictions à l'espace démocratique ( -26%). Les agents de l'État, sont les principaux responsables de violations des droits de l'homme avec 54% , des violations documentées en 2019, tandis que 46% ont été perpétrées par les groupes armés, le rapport indique que près de la moitié (48%) de ces violations, sont attribuables aux éléments de la police nationale congolaise ( PNC ) et des forces armées de la République Démocratique du Congo ( FARDS ).
En 2019, près de 88 % des violations documentées par le BCNUDH ont été commises dans les provinces affectées par les conflits ( 5767 violations ) , et ont entraîné la mort d'au moins 1.359 civils, une hausse de ( +7% ), par rapport à l'année précédente, s'explique principalement par l'intensification et propagation des activités de milices et groupes armés et par le renforcement des opérations menées contre ces groupes, les militaires FARDS ont commis plus de violations des droits de l'homme ( 1649 , soit 29%) , tandis que les divers groupes Maï Maï, ainsi que les FDLR sont les principaux responsables parmi les groupes armés, 2.853 violations et atteintes aux droits de l'homme, ont été enregistrées dans la seule province du Nord-Kivu.
Le BCNUDH, reste préoccupé par la forte augmentation du nombre de victimes adultes de violences sexuelles liées au conflit en 2019, dont au moins 1.054 victimes adultes dont 6 hommes, soit, + 62% par rapport à 2018.
Foudre/Factuel.cd