Annonce du 60 ème anniversaire de la RDC
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Le 30 juin 1960 reste une date exceptionnelle pour toute la population congolaise. Bien que tous n’ont pas été présents le jour de l'indépendance, mais du moins tous ont une idée sur ce qu’a été cette période historique de la République Démocratique du Congo. 

Soixante ans après, les conséquences de l’indépendance sont extrêmement visible au point de pousser chaque congolais à percevoir la réalité du vécu quotidien.

Dans certains coins de la ville de Kinshasa, jusqu’en 2020, il n’ y a rien d’extraordinaire. Quoi de plus normale qu’une route asphaltée. Malheureusement, ce n’est pas partout dans la ville. Juste dans certains coins où les membres du gouvernement construisent. Quelques mètres après, l’asphalte disparaît et la rue redevient de la terre. Une situation qui, pour beaucoup, illustrerait parfaitement les problèmes du pays. C’est pratiquement obscène quand vous comparez avec la vie de la majorité des Congolais.

Pourtant, au soir du 30 juin 1960, date de l’indépendance, les Congolais espéraient mieux. Après plusieurs années de colonialisme, ils aspiraient à un pays libre et prospère.
Mais la réalité n’est pas vraiment celle espérée. 

Pour le Professeur Antoine SIKILA, artiste-céramiste, il est vrai que l’indépendance du Congo n’était pas une si mauvaise idée, mais tous les problèmes et les désordres qu’a connus le pays viennent de cette indépendance qui n’était pas assez bien préparée.

Bien que petit à l’époque, il garde encore beaucoup de souvenirs de cette période historique de notre pays qui depuis plusieurs années est resté toujours au même niveau. Quelle est la véritable cause ?

Rdc, bilan, indépendance

Certains accusent l’homme blanc, alors que d’autres pensent que l’occident n’a rien à voir dans cette stagnation que connaît la RDC. Il est vrai que l’homme blanc en est pour beaucoup, mais nous ne devons pas faire semblant de nos propres erreurs ajoute-t-il. Nous en avons commis plusieurs, des innocents ont été tués, nous avons pillés notre propre pays, la plupart de nos dirigeants ont toujours désiré qu’on les laisse faire ce qu’ils veulent de son peuple au nom du refus des ingérences extérieures. Alors qu’ils en profitent pour remplir leur poches.

Voilà pourquoi le Congo ne cesse de reculer par rapport à l’héritage qu’il a reçu de Léopold II. 

À l’époque coloniale, la gratuité de l’école et de soins médicaux était réelle et effective. Les chômeurs existaient, mais pas comme nous le voyons aujourd’hui.

Le niveau et la qualité d’enseignement ont largement baissé, affirme Freddy Marcel BONONGA, licencié en droit de l’Université de Kinshasa.

"Parmi tant des constructions belges à Kinshasa ou partout dans le pays, les écoles et les universités en faisaient partie. C’est ce qui a fait que la majorité de congolais en cette période coloniale eurent une très bonne base éducationnelle. Pour preuve, observons nos arrières grands parents qui ont plus de 80 ans". 

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Plusieurs personnes détiennent de diplômes de Licence sans être licenciées. C’est à dire qu’elles les ont par simple formalité précise-t-il. La déception reste grande d’autant plus que certains universitaires sont même incapables d’écrire ne serait-ce qu’une phrase en français sans faire de fautes.

Difficile de comprendre  que ceux de la génération 50-60 n’ont fait que des études moyennes sans technologies à la pointe mais ont un niveau plus élevé que nous qui, aujourd’hui avons même accès aux nouvelles technologies."

Avec un bilan chaotique, après soixante ans d’indépendance, les congolais restent dans l’espoir que la République Démocratique du Congo redeviendra un pays où règnent la paix, l’unité entre les gouvernants et gouvernés, Un Congo fort, un Congo uni où le tribalisme est vaincu, où la méritocratie battra son plein, où le colonialisme silencieux n’aura aucun impact négatif sur le plan économique, social et politique.

YSKL