Dans une réaction vive et indignant, Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République, a exprimé sa profonde consternation face à l'interpellation du Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque Métropolitain de Kinshasa, par la justice congolaise.
Selon Katumbi, cette action vise à museler la voix du cardinal qui, à travers ses homélies, dénonce les graves maux qui rongent la République démocratique du Congo.
À en croire Katumbi, le Cardinal Ambongo ne fait que représenter les millions de Congolaises et Congolais qui endurent des souffrances atroces au quotidien. En dénonçant les injustices, les guerres et la mauvaise gestion publique, le cardinal joue le rôle essentiel de porter la voix des opprimés. Ainsi, toute tentative d'intimidation de l'Église est jugée totalement inacceptable par Moïse Katumbi.
«Nous apprenons avec profonde indignation que le Cardinal Ambongo ferait l’objet d’une injonction d’interpellation judiciaire, suite à ses homélies dénonçant les graves maux qui rongent la RDC. Ce Cardinal et Archevêque Métropolitain de Kinshasa ne fait que porter la voix des Congolaises et Congolais qui endurent sans fin des souffrances atroces.
La justice congolaise tente donc de museler cette voix des affligés, des pauvres, des victimes de l’injustice, des guerres et de la mauvaise gestion de la chose publique. Cette politique d'intimidation de l’Eglise, dont le rôle est justement de porter la voix des opprimés, est totalement inacceptable», a écrit Katumbi sur son compte X.
Dans sa déclaration, Moïse Katumbi a également rappelé les heures sombres de l'histoire congolaise, marquées par les régimes autoritaires qui s'en étaient pris aux cardinaux Joseph Malula et Laurent Monsengwo. Ces figures ecclésiastiques qui autrefois étaient des défenseurs acharnés de la vérité, de la justice et de la bonne gouvernance.
«Aujourd'hui, la répression s'abat sur le Cardinal Ambongo, perpétrée par un pouvoir qui redoute la vérité et la transparence», renchérit-il.
Cependant, le président d'Ensemble a souligné que les régimes qui ont précédemment attaqué l'Église et ses dignitaires ont fini par échouer misérablement. Il a donc appelé les autorités à reconsidérer leur démarche et à s'abstenir de persécuter ceux qui défendent les valeurs universelles de vérité, de justice et de bonne gouvernance.
Il sied de signaler que l'interpellation du Cardinal Ambongo a suscité une vive réaction de la part de la société civile congolaise et de la communauté internationale. De nombreux observateurs estiment qu'une telle action porte atteinte à la liberté d'expression et à la capacité de l'Église à remplir son rôle de défenseur des droits des plus vulnérables.
Jephté MATONDO