
La ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, fait face à une recrudescence préoccupante de violences ces derniers temps. Selon les autorités, ces actes seraient l'œuvre de personnes se faisant passer pour des Wazalendo, un groupe de défense communautaire.
Le porte-parole militaire du gouverneur de la province, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, a affirmé qu'une traque a été lancée depuis lundi contre ces individus qui créent l'insécurité dans la région.
Et pour eviter toute confusion, le gouvernorat du Nord-Kivu invite les vrais wazalendo a rejoindre les FARDC au front, afin de traquer les faux.
« Afin de lever tout malentendu et séparer les vrais de faux Wazalendo, il a été décidé que les vrais volontaires doivent rejoindre les FARDC sur les lignes de front et que les faux Wazalendo seront traqués et en cas de force majeure, mis à la disposition de la justice militaire », lit-on dans un communiqué publié le lundi 12 août.
Entre temps, les habitants de Goma vivent dans la peur depuis plusieurs semaines face à cette recrudescence de violences. Déjà que le dimanche dernier, deux personnes ont été tués, lors d'une veillée mortuaire dans le territoire de Nyiragongo, rapporte les médias locaux.

Et selon un rapport publié le dimanche 11 août, la coordination urbaine de la société civile locale a indiqué que lors du mois de juillet, au moins 78 personnes sont décédées, et 6 autres ont été enlevées. Pendant cette même période, 10 cadavres ont été retrouvés.
Par ailleurs, les autorités militaires ont assuré que tout sera mis en œuvre pour identifier et arrêter les responsables de ces actes, afin de rétablir la sécurité dans la province. Une opération de ratissage est actuellement en cours dans plusieurs quartiers de Goma.
Jephté MATONDO