
La Haute Cour militaire de la République Démocratique du Congo doit rendre ce mardi 30 septembre 2025, son verdict dans le dossier opposant l’ancien président Joseph Kabila à la justice militaire. Ce jugement pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique et la stabilité institutionnelle du pays.
Accusé de participation à un mouvement insurrectionnel et de graves violations des droits humains, l’ex-chef de l’État fait face à des charges d’une extrême gravité: crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel, trahison et apologie de crimes de guerre.
Lors de ses réquisitions, le ministère public a demandé la peine de mort, estimant que les faits reprochés à l’ancien président menacent non seulement l’unité nationale, mais également la stabilité régionale. Une demande qui relance le débat sur la peine capitale en RDC, pays où celle-ci reste prévue par la loi mais rarement appliquée.
Ce procès sans précédent, qui tient le pays et la communauté internationale en haleine, marque un tournant dans l’histoire politique congolaise. Pour de nombreux observateurs, la décision de la Haute Cour militaire pourrait redéfinir les contours du rapport entre justice et pouvoir en RDC.
Les partisans de Joseph Kabila dénoncent une « chasse aux sorcières politique » visant à effacer son héritage, tandis que ses détracteurs voient dans ce procès une étape très importante pour rompre avec l’impunité qui a longtemps caractérisé la gouvernance du pays.
Entre espoir de justice et craintes de tensions sociales, la RDC se prépare à vivre un moment décisif de son histoire contemporaine.
Jephté Matondo