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Les dirigeants du monde se sont réunis ce vendredi 31 octobre 2025, dans la capitale française à l’occasion de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, une rencontre de haut niveau marquée par un appel fort à la solidarité internationale face à la crise persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

UN PLAIDOYER POUR UNE PAIX DURABLE 

En ouverture des travaux, le président congolais Félix Tshisekedi a exhorté la communauté internationale à agir avec détermination pour mettre fin aux violences qui déchirent l’est du pays depuis plus de deux décennies.

« Il est temps d’agir. La paix ne sera possible qu’avec une mobilisation internationale ferme et un soutien financier conséquent », a déclaré le chef de l’État congolais, rappelant l’ampleur de la crise humanitaire qui touche des millions de civils déplacés.

UNE INITIATIVE HUMANITAIRE MAJEURE

Dans un geste salué par plusieurs partenaires, Félix Tshisekedi a proposé la création d’un corridor humanitaire aérien, placé sous la gestion conjointe des Nations Unies et du gouvernement congolais. Ce dispositif devrait permettre d’acheminer plus rapidement l’aide vers les zones les plus enclavées et affectées par les affrontements armés.

« La vie de millions de Congolais dépend de notre capacité à agir rapidement et efficacement », a-t-il insisté.

Un engagement financier et diplomatique

Le président français Emmanuel Macron, co-organisateur de la conférence, a annoncé une enveloppe de 1,5 milliard d’euros destinée à soutenir les efforts de stabilisation et de développement dans la région.

« La France s’engage à accompagner la RDC et ses voisins, non seulement à travers une aide financière, mais aussi par une coopération renforcée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement », a-t-il affirmé.

Une crise humanitaire alarmante

L’ONU, représentée par son secrétaire général Antonio Guterres, a alerté sur la détérioration rapide de la situation humanitaire dans l’est congolais. Des millions de personnes, selon lui, ont aujourd’hui besoin d’une assistance d’urgence. Il a plaidé pour une réponse collective et coordonnée, soulignant que « la paix ne saurait être durable sans justice, développement et respect des droits humains ».

Des perspectives de coopération régionale

Les discussions se sont conclues sur un appel à renforcer la coopération régionale et à mettre en œuvre des stratégies concrètes axées sur la réconciliation, la sécurité et la relance économique. Plusieurs ateliers thématiques ont permis d’esquisser des feuilles de route communes entre États, organisations internationales et acteurs de la société civile.


Cette Conférence de Paris apparaît ainsi comme un tournant diplomatique pour la région des Grands Lacs, longtemps meurtrie par les conflits. Si les promesses d’aide constituent une lueur d’espoir, leur mise en œuvre effective sera déterminante pour transformer les engagements politiques en une paix durable sur le terrain.

Jephté Matondo