Le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a organisé une réunion annuelle des Ministres de la Santé de la SADC, comme vous le savez. Le Ministre Jean-Jacques Mbungani, ministre du tutelle a appelé à des stratégies susceptibles d'orienter les actions communes face aux épidémies et pandémies dans la région, le 10 novembre dernier.
En sa qualité du Président du Comité ministériel sur la santé de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), le Ministre congolais de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda a présidé la cérémonie officielle d'ouverture de la réunion annuelle conjointe des Ministres de la Santé et des Ministres Responsables du VIH et du SIDA, ce jeudi 10 novembre 2022, à l'hôtel Memling, à Kinshasa. On a noté la présence de la Vice-ministre congolaise de la Santé , Véronique Kilumba Nkulu, et d'une dizaine de ministres des États membres de cette organisation panafricaine.
Dans son allocution, le Ministre hôte de cette Réunion annuelle conjointe a tenu à rappeler aux participants le contexte crucial dans lequel ces assises se tiennent dans son pays, la RDC.
« (...) Cette réunion se tient à un moment où la RDC fait face à une guerre injuste lui imposée de l'extérieur par quelques pays voisins, guerre qui ravage et endeuille depuis plus de deux décennies, la partie Est de son territoire national », a insisté le Ministre congolais de la Santé Publique, Hygiène et Prévention.
Par ailleurs, Dr Jean-Jacques Mbungani a exprimé sa gratitude aux différentes délégations qui participent à ce meeting continental, à Kinshasa dans le cadre des recherches de solutions aux divers maux de santé de la région.
«C'est ici l'occasion pour moi de remercier le Secrétaire exécutif de la SADC pour son accompagnement dans l'organisation de ces assises au cours desquelles l'ensemble des problèmes sanitaires de la région ont été examinés en profondeur par d'éminents Experts venus des pays membres de la SADC», a-t-il déclaré en sa qualité du Président du Comité ministériel sur la santé de la SADC.
Toutefois, le Ministre congolais de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a signifié qu’il sortira des recommandations engagées durant cette rencontre annuelle conjointe qui vont dégager une vision commune en terme de réponses aux éventuelles évènements ou les questions de santé publique dans la région. Cas, notamment des multiples situations d'urgences de santé publique auxquelles nos pays sont confrontés. Exemple : la rougeole, le paludisme, le Monkeypox, la malnutrition, la tuberculose, et le VIH/SIDA.
« Cette réunion des Ministres de la santé de la SADC a permis de réfléchir et d'arrêter des stratégies susceptibles d'orienter les actions à mener pour combattre ensemble toutes sortes d’épidémie et autres maladies dans la région», s’est réjoui le patron de la Santé en RDC.
Pour clore son speech, le Ministre Jean-Jacques Mbungani a indiqué que les conclusions de ces assises marqueront un tournant décisif dans la riposte contre les épidémies dans la région. Et d’ajouter que son pays, la RDC ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre ces recommandations.
« Je suis convaincu que les décisions que vont prendre les Ministres de la santé et les responsables du VIH et du SIDA sous l'éclairage des conclusions des travaux des Experts qui ont travaillé d'arrache-pied durant 3 jours, marqueront un tournant décisif dans la lutte que nous devons mener pour améliorer la santé des populations de nos pays respectifs.
Au regard de l'importance des matières traitées, mon Ministère qui compte sur l'ensemble des États membres de la SADC, va travailler pour atteindre les objectifs fixés. Je tiens à rassurer que nous n'allons ménagé aucun effort pour mettre en œuvre les différentes recommandations formulées par les experts de nos pays", a conclu l’autorité politico - sanitaire de la RDC.
Pour sa part, le Botswanais, Elias Mpedi Magosi, Secrétaire exécutif de la SADC, a remercié la RDC pour avoir accepté d'abriter ces assises, et a rappelé que celles-ci sont tenues dans le but de discuter des problématiques de santé qui menacent la région, afin de mettre en place des stratégies nouvelles pour espérer des nouveaux résultats dans lutte contre les fléaux présents et futurs en matière de santé.
« (...) Nous remercions le peuple congolais pour l'accueil et pour avoir permis la tenue de ces assises à Kinshasa. Notre but est de chercher à répondre aux problématiques de santé qui menacent notre région. Nous saluons également la coopération régionale lors de la pandémie à Covid-19. Notre région doit privilégier le dialogue pour prévenir les épidémies et pandémie future et celles qui sévissent encore », a martelé Elias Mpedi Magosi.
Cependant, le secrétaire Exécutif de la SADEC a invité les pays membres à doubler plus d'efforts dans la mobilisation des ressources internes, en mettant en place les politiques qui prônent la participation des secteurs privés, afin de mieux faire face aux sanitaires présents et futurs.
De son côté, la Directrice Régionale de l'ONU/ Sida Mme Anne a annoncé le lancement cette année d'une nouvelle stratégie visant à mettre fin au VIH/SIDA d'ici 2023. Elle a, en outre, profité de l'occasion pour fustiger le laxisme des États de la région qui tolèrent encore certaines pratiques qui participent à la propagation du VIH/SIDA, telles que les mariages précoces, les viols, etc.
Rappelons que cette cérémonie solennelle d’ouverture officielle des rencontres des ministres de la Santé et responsables du VIH et du SIDA intervient trois jours après la fin des travaux réalisés par les Hauts fonctionnaires et experts des Etats membres de la SADC sur la situation sanitaire de la région. Ces travaux, rappelle-t-on, ont permis de faire le point, de partager des informations, d’évaluer la réalité et l’évolution épidémiologique et endémique dans la communauté, partant du rapport spécifique présenté par chaque Etat.
Il faut noter que les conclusions ressorties de ces discussions entre les experts ont été soumises au comité ministériel de la SADC sur la Santé qui, à son tour, s’est réuni pour débat et adoption finale.
Au terme des discussions, les ministres sectoriels ont produit un document final sous forme d’une décision qui va servir de la feuille route à appliquer par les différents États respectifs.
Djo Akeks