
Aux côtés de ses homologues Rwandais et Sénégalais, le président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi avait participé l’année dernière à la 5ème édition du forum sur l’entrepreneuriat. Devant près de 5000 entrepreneurs à Abuja dans la capitale administrative du Nigeria, le Président de la République s’était engagé à mettre en place dès la fin du mois de juillet 2019, des Fonds de garantie bancaire afin de pouvoir faciliter l’octroi de crédits aux petites et moyennes entreprises (PME) de la RDC.
Quant au remboursement des crédits contractés par les PME, il était demandé aux structures qui les parrainaient de bien travailler sur la formation et le suivi étroit pour que leurs membres soient de plus en plus éligibles et qu’ils respectent les normes en la matière.
À la base, l’idée principale était celle d’encourager les jeunes entrepreneurs congolais qui, pour l’exécution de leurs projets ne peuvent bénéficier de l’octroi d’un crédit par manque de garanties et du taux d’intérêt exhorbitant que proposent les banques du pays. Bien que ce soit une deuxième promesse après celle du gouvernement Tshibala, cette initiative a été louée par tous, afin de booster l’entrepreneuriat congolais.
Une année après, quel résultat ? Y a-t-il une avancée en ce sens ? Qui sont les jeunes qui en sont bénéficiaires ? En réponse à ce questionnement, les réactions sont nombreuses. À l’instar de Jox Celestin Yanga, l’un de jeunes entrepreneurs qui espéraient bénéficier d’un soutien financier pour la mise en œuvre de leurs projets qui malgré les multiples efforts fournis, n’a vu aucune concrétisation.
« Effectivement, il y a une avancée mais seuls les projets des enfants ou proches de membres du gouvernement sont facilement financés », ajoute-t-il.
Du côté des institutions financières, un cadre de la Banque Commerciale du Congo (BCDC) a préféré garder son anonymat en nous révélant qu’en vrai, Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont considérées comme un segment d'affaires pour les banques. Mais le vrai problème, c’est l’harmonisation d’intérêts entre l’offre et la demande. Pour s’y faire, il est important de caractériser les facteurs obstructifs du côté de l'offre et de réviser dans chaque institution financière certaines stratégies générales de PME, afin d’accroître le portefeuille de prêts de PME.
Il sied de rappeler qu’après une deuxième promesse allant dans ce sens, plusieurs jeunes entrepreneurs congolais de la diaspora avaient répondu à l’appel du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi. Celui de retourner pour investir au pays. Malheureusement pour eux, toujours pas d’issues pour s’en sortir.
YSKL