Armes lourdes
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Dans la soirée du mardi 23 janvier 2024, la localité de Mavivi-Ngite, située à 15 kilomètres au nord de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu, a été le théâtre d'une attaque sanglante perpétrée par les combattants ADF.
Cinq civils ont été tués à coups de machette et par balles, tandis que plusieurs autres sont portés disparus, selon les familles des victimes.

Selon les informations de la société civile, l'attaque a commencé vers 20 heures locales. Les victimes ont été tuées, alors qu'elles tentaient de fuir. Les corps ont été retrouvés à environ 20 mètres de la route nationale numéro quatre, précise Jadot Mwendapole, rapporteur de la société civile du groupement Batangi-Mbau, présent sur place à Mavivi.

L'armée a également réagi à l'incursion des combattants ADF en affirmant avoir abattu trois d'entre eux. Cependant, étant donné que l'attaque a eu lieu tard dans la soirée, il est difficile de vérifier cette version.

Toutefois, la tension reste palpable dans la localité de Mavivi. Toutes les activités sont paralysées et les portes des écoles sont fermées. La population est en mouvement le long de la route nationale numéro quatre, certains habitants se déplaçant vers la ville de Beni et d'autres vers la cité d'Oicha.

Il convient de noter que cette attaque meurtrière des combattants ADF vient s'ajouter à une longue liste d'incursions et de violences perpétrées dans la région du Nord-Kivu. Depuis plusieurs années, ces groupes armés, dont les ADF font partie, sèment la terreur et la mort parmi la population civile.

Malgré les opérations militaires menées par les forces de sécurité congolaises et les forces de maintien de la paix de la MONUSCO, la situation reste préoccupante et la population vit dans la peur constante des attaques. Les autorités congolaises et la communauté internationale doivent redoubler d'efforts pour mettre fin à cette spirale de violence et assurer la sécurité des populations locales.

Jephté MATONDO