
Le Ministre d'État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé lundi la libération conditionnelle de plus de 250 détenus de la prison de Kasapa. Cette initiative, qui s'inscrit dans un programme national de désengorgement des établissements pénitentiaires en République Démocratique du Congo (RDC), concerne principalement des détenus malades, blessés et mineurs.
La prison de Kasapa, construite à l'époque coloniale pour une capacité d’accueil de 680 personnes, accueille aujourd'hui près de 2.790 détenus, ce qui représente un taux de surpopulation alarmant. Cette situation entraîne de graves problèmes de santé et des conditions de vie inhumaines pour les prisonniers. La décision du ministre vise à atténuer ces conditions difficiles et à apporter une réponse humanitaire aux détenus les plus vulnérables.
Il sied de noter que cette e opération à Kasapa n'est pas isolée. Le 22 septembre 2024, une libération identique a eu lieu à la prison centrale de Makala à Kinshasa, où 1.685 détenus gravement malades ont retrouvé la liberté.
Là encore, cette action a été supervisée par le ministre de la Justice dans le cadre du même programme de désengorgement. La prison de Makala, prévue pour 1 500 détenus, en abrite actuellement environ 15.000, soit dix fois plus que sa capacité initiale.
Les actions de libération conditionnelle entreprises par le gouvernement congolais visent à améliorer les conditions de vie dans les prisons et à répondre aux besoins humanitaires des détenus. En allégeant la population carcérale, l'État espère créer un environnement plus humain et propice à la réhabilitation des prisonniers.
Par ailleurs, la décision du ministre Constant Mutamba est saluée par de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme, qui voient en ce programme un signe d'espoir pour le système pénitentiaire congolais. Toutefois, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour s'attaquer aux causes profondes de la surpopulation carcérale et améliorer durablement les conditions de vie dans les prisons de la RDC.
Jephté MATONDO