
Après une semaine de paralysie nocturne, les habitants de Kindu retrouvent progressivement leur rythme de vie. Le gouverneur du Maniema, Mussa Kabwankubi Moïse, a annoncé vendredi dernier, la levée du couvre-feu instauré depuis le 14 août 2025, mesure prise à la suite des affrontements entre l’armée et des groupes armés se réclamant « Wazalendo ».
L’annonce, rendue publique par le communiqué officiel n°0021/CAB/GP-MMA/ANT/2025, a été accueillie avec soulagement par la population locale, longtemps contrainte de limiter ses activités après la tombée de la nuit.
Selon le Conseil provincial de sécurité, la situation est désormais sous contrôle, mais le climat reste fragile. Les autorités affirment que les dispositifs de surveillance demeurent renforcés. Les forces armées, appuyées par les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), poursuivent leurs patrouilles dans les zones jugées sensibles.
Le gouverneur a, par ailleurs, exhorté les structures de proximité – chefs de quartiers, blocs, avenues et cellules – à s’impliquer davantage dans la détection de menaces. Pour ce faire, des numéros verts gratuits sur le réseau vodacom ont été mis à disposition, afin de faciliter la remontée rapide d’informations.
Le rappel de la philosophie du système Nyumba Kumi, qui encourage la vigilance communautaire, illustre la volonté des autorités de consolider une sécurité participative. Cette approche s’inscrit dans la suite des mesures adoptées après les violences du 14 août, survenues en plein centre de Kindu et qui avaient profondément marqué les habitants.
Pour l’heure, si la levée du couvre-feu redonne un semblant de normalité, le Maniema reste en alerte. Les prochains jours seront décisifs pour juger si la stabilité observée est durable ou simplement provisoire.
Jephté Matondo