Depuis le dimanche 7 septembre 2025, le prix du carburant a fortement augmenté à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. Le litre, qui se vendait officiellement à 6 000 francs congolais, se négocie désormais entre 10 000 et 13 000 francs congolais.
Cette flambée a entraîné une perturbation de la circulation et une hausse des prix des produits de première nécessité sur les marchés locaux. Plusieurs stations-service restent fermées, tandis que les points de vente informels, habituellement visibles le long des artères de la ville, sont pratiquement vides. Là où le carburant est encore disponible, les vendeurs fixent librement leurs tarifs, en l’absence de contrôle effectif.
Les distributeurs justifient cette situation par des difficultés d’approvisionnement. Toutefois, certains usagers dénoncent une spéculation. « Il y a mauvaise foi des pétroliers. Cela entraîne la hausse des prix des biens de première nécessité », a déclaré Kekya Omari Dédé, président de l’association des motards du Maniema au micro de la radio okapi.
La pénurie a des conséquences directes sur le quotidien: de nombreux habitants parcourent désormais de longues distances à pied, et l’approvisionnement en denrées alimentaires devient irrégulier. Kekya Omari Dédé appelle les autorités provinciales à intervenir rapidement pour éviter une aggravation de la crise.
Jusqu’à présent, les autorités du Maniema n’ont pas pris de position publique. Un arrêté du gouverneur fixe pourtant toujours le prix officiel du litre de carburant à 6 000 francs congolais.
Jephté Matondo