
L’évolution de la technologie amène désormais la téléphonie mobile dans le quotidien des populations, que s'en passer serait une réelle catastrophe.
Pour son extension, des antennes relais inondent le territoire d'ondes électromagnétiques. D’où l’urgence d’implanter des antennes dans de coins et recoins du pays.
Pour la ville de Kinshasa, dans les quartiers, les toits d'immeubles résidentiels, les cours d'écoles, voire les hôpitaux, les antennes relais poussent à vue d’œil.
Seraient-elles sans conséquence sur la santé des populations ?
Depuis quelques temps, l'Organisation Mondiale de la Santé ( OMS ), insiste sur le niveau de protection sanitaire des populations, surtout les plus vulnérables, afin de limiter les intensités d'émissions et encadrer le déploiement de la téléphonie mobile.
À Kinshasa, pas de mesure de précaution par l’Etat pour éviter les hauts risques de ces antennes dans l’environnement local, où elles sont érigées.
Ces antennes sont dans la plupart de cas montées après des « contrats », ou des arrangements de particulier à particulier entre la société de téléphonie et le propriétaire du lopin de terre où est implantée l'antenne. Ce vide juridique permet aux opérateurs de la téléphonie de ne subir aucune contrainte. Pire, ce sont les gouvernants et des pseudo agences de régulation qui le favorisent en définissant des limites hasardeuses d'émissions.
À ce jour, aucune réglementation conséquente applicable en la matière n'est de nature à conforter la population kinoise qui aussi est mal informée sur les éventuelles conséquences que peuvent générer ces expositions électromagnétiques à outrance sur les organismes, car ils s’en foutent complètement.
Chacun veut tirer le drap de son côté en défendant son '' business '' avec les sociétés téléphoniques.

« Ce danger n’est pas prouvé scientifiquement», argumentent-ils.
D'autres vont jusqu’à affirmer qu'en tout état de cause, le risque serait insignifiant, comparé à celui pouvant résulter de l’utilisation du téléphone portable lui-même.
Utiliser son téléphone portable est aujourd’hui une évidence, pour téléphoner mais aussi pour consulter ses mails ou Internet. Personne, ou presque ne remet en cause cette technologie. Or, ces petits objets ne fonctionnent que grâce aux antennes relais de téléphonie mobile et pourtant, c’est là, le véritable problème.
Dans certains pays, le législateur a fixé de façon drastique des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques, au-dessous desquels on considère qu’il n’y a pas des risques pour la santé.
Contrairement en RDC, les antennes poussent partout où il est possible de les implanter. Sur les toits des immeubles bâtis en hauteur, qu'ils soient d’habitation ou pas. Dans des parcelles d'habitation ou dans les cours d'écoles, voire des églises.
La location de l'espace se monnaye à prix d'or et l’appât du gain est tentant pour les propriétaires de terrains qui pour eux, il n’y a rien à craindre.
Et pourtant des interrogations demeurent sur le long terme dans la mesure où certaines personnes vivant à proximité d’antennes relais se plaignent de troubles, tels que migraines, acouphènes, cette sensation d'entendre un bruit qui n'existe pas, fatigue, anxiété ou nausées.
Cette exposition aux ondes électromagnétiques est peut-être une menace sournoise qui nous ronge. Le principe de précaution s'impose au-delà de la rente financière, afin de ne pas sacrifier notre avenir sanitaire au présent de notre confort technologique. Aux décideurs d'en tenir compte avant qu’on enregistre plusieurs dégâts.
YSKL