
Le Conseil Inter-Religieux Congolais (CIC) a présenté ses observations sur le « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble », initiative conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC).
Tout en saluant la qualité des documents, les experts mandatés par le CIC ont relevé plusieurs points nécessitant des ajustements. Parmi eux figurent la clarification de termes jugés ambigus comme « Pacte social » ou « Grands Lacs », l’absence de reconnaissance explicite de l’agression de la RDC par le Rwanda à travers le M23, ainsi qu’une analyse sécuritaire trop centrée sur l’Est du pays au détriment d’autres régions. Les observations soulignent également le manque de référence claire aux acquis constitutionnels.

Sur le plan méthodologique, le CIC évoque des imprécisions dans la composition du secrétariat technique, une sélection controversée des experts, une confusion entre diplomatie religieuse et étatique, ainsi qu’une portée géopolitique jugée mal définie.
L’organisation recommande à la CENCO et à l’ECC de clarifier les concepts, de revoir le mode de désignation des experts et d’ouvrir davantage le processus à toutes les tendances confessionnelles. Les partenaires internationaux sont appelés à respecter la souveraineté de la République Démocratique du Congo, tandis que la classe politique et la population sont invitées à privilégier l’intérêt supérieur de la nation pour parvenir à une paix durable.
Jephté Matondo