À Kananga, la consigne de grève des magistrats est suivie à la lettre. Les juridictions sont quasi-désertes même les jours des audiences. Les conséquences de ce mouvement se font déjà sentir dans ces juridictions. Les dossiers de nombreux des justiciables restent en suspense. Par conséquent, nombreux détenus préventifs sont gardés au cachot au-delà du délai prescrit. Le mercredi dernier par exemple, le tribunal de paix de Katoka a ressemblé à une maison abandonnée. Seuls le président et le procureur de la république près cette juridiction étaient sur place ainsi que quelques services connexes. Le procureur près le Tribunal de paix de Katoka a indiqué que plusieurs dossiers sont restés en suspens à cause de cette grève. Jose Mpundu explique que le tribunal ne sait pas se prononcer surtout sur les dossiers pris en délibéré, et même ceux de détenus préventifs. Comme tous leurs collègues à travers le pays, les magistrats du ressort de Kananga réclament l’amélioration de leur condition salariale. Hormis les salaires, ces toges noires sollicitent également l’amélioration de leur condition de travail. Les magistrats de cette juridiction disent par ailleurs, travailler dans la promiscuité faute de bureaux. Cette grève des magistrats préjudicie en outre le travail des avocats. Le bâtonnier du Barreau du Kasai-Central, Me Dominique Kambala redoute par ailleurs que cette situation de grève qui, d’après eux, aggrave la situation des prisons et cachots de la région alors que ces derniers font déjà face au surpeuplement. BN