Les présidents Félix-Antoine Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) se sont retrouvés ce mercredi 13 août 2025, en visioconférence, dans le cadre d’un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (AEC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Cette rencontre, placée sous haute attention diplomatique, visait à évaluer la situation sécuritaire dans l’Est congolais, examiner des pistes de désescalade et coordonner les efforts régionaux pour ramener la paix, face à l’insurrection du M23.
Malgré cette initiative diplomatique, le terrain continue de s’embraser. Dans la journée du mardi 12 août, une incursion des groupes d’autodéfense Wazalendo a été signalée dans l’Est du pays, tandis que de violents affrontements ont été rapportés dans plusieurs localités du Sud-Kivu. Ces violences, qui s’ajoutent à des semaines de combats intenses, illustrent la complexité et l’urgence de la crise sécuritaire.
L’EAC et la SADC, appuyées par plusieurs partenaires internationaux, espèrent que ce dialogue direct entre Kinshasa et Kigali ouvrira la voie à des mesures concrètes pour réduire les tensions et protéger les populations civiles. Mais sur le terrain, l’heure reste à l’escalade, et les observateurs attendent de voir si les discussions de ce sommet virtuel pourront se traduire par un véritable changement.
Jephté Matondo