
Les négociations entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les représentants de la rébellion AFC/M23 devraient reprendre ce lundi 18 août 2025 à Doha, au Qatar, ont confirmé plusieurs sources diplomatiques. Kinshasa assure maintenir son engagement en faveur d’un dialogue « constructif » visant à restaurer la paix dans l’Est du pays, en proie à une insécurité persistante.
Cependant, selon des observateurs proches du dossier, ces pourparlers connaissent déjà des difficultés. « Les discussions sont quasiment au point mort malgré l’existence d’un projet d’accord sur la table ». Les divergences porteraient principalement sur les questions sécuritaires, le retrait des zones occupées et le sort des populations déplacées.
Depuis plusieurs mois, la communauté internationale, notamment le Qatar, l’Union africaine et la Communauté de l’Afrique de l’Est, multiplient les efforts pour rapprocher les positions des deux parties. Mais sur le terrain, les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par des groupes d’autodéfense locaux dits Wazalendo, et les rebelles de l’AFC/M23 se poursuivent, aggravant la crise humanitaire.
D’après les organisations humanitaires, des dizaines de milliers de civils ont encore fui leurs villages au Nord-Kivu ces dernières semaines, accentuant la pression sur les sites de déplacés déjà saturés.
Alors que la reprise du dialogue est saluée comme une nouvelle tentative de désescalade, l’impasse actuelle jette une ombre sur les perspectives d’un accord durable. Kinshasa réaffirme toutefois que « la paix ne se négociera pas au détriment de la souveraineté nationale ».
La communauté internationale garde les yeux rivés sur Doha, espérant que ces pourparlers puissent offrir une issue pacifique à un conflit qui menace la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Jephté Matondo