Le Royaume de Belgique s’est dit extrêmement préoccupé par l’aggravation des atrocités dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Cette position a été exprimée par Maxime Prévôt, Vice-Premier Ministre, ministre belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, à l’issue d’un entretien tenu mardi dernier avec le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la Cité de l’Union africaine.
« La Belgique reste extrêmement préoccupée par les atrocités qui se déroulent dans l’Est du Congo. Nous avons salué, comme il se doit, les efforts réalisés par Washington et Doha pour esquisser les pourtours d’une paix potentielle dont la population a urgemment besoin », a déclaré M. Prévôt.
Au cours de cet échange de près de deux heures, centré exclusivement sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays, le chef de la diplomatie belge a insisté sur la nécessité de replacer la crise congolaise au cœur des priorités internationales.
« La Belgique veut remettre le conflit militaire de la RDC dans l’agenda européen », a-t-il affirmé, tout en soulignant le contraste entre les engagements pris dans les discussions diplomatiques et la persistance des violences sur le terrain.
« Le mois qui s’est écoulé depuis la signature est probablement l’un des mois les plus meurtriers », a regretté M. Prévôt, dénonçant la recrudescence des attaques malgré les initiatives diplomatiques menées, notamment à Doha.
Il convient de rappeler que la visite du diplomate belge s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale qui le conduit dans quatre pays d’Afrique centrale et orientale. Elle vise non seulement à renforcer la coopération bilatérale, mais aussi à mobiliser la communauté internationale face à l’urgence humanitaire et sécuritaire qui sévit dans l’Est de la RDC.
Jephté Matondo