La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre d’une violente répression ce lundi 8 septembre 2025. Au moins 5 personnes ont trouvé la mort et 8 autres ont été grièvement blessées, selon un bilan provisoire rapporté par des sources locales.
Les affrontements ont éclaté lorsque des habitants, descendus massivement dans les rues, ont exprimé leur rejet de la nomination du général Olivier Gasita.
La population locale accuse ce haut gradé de l’armée de graves exactions commises par le passé et refuse son installation à la tête des forces dans la région.
Pour disperser les manifestants, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont eu recours à des tirs à balles réelles, provoquant un carnage qui a plongé la cité dans la consternation. Des témoins rapportent que la colère s’est accentuée après la mort de plusieurs civils, entraînant des scènes de panique et un climat de tension généralisée.
Des organisations locales de la société civile dénoncent une répression « disproportionnée et inacceptable » contre des citoyens exerçant leur droit à manifester pacifiquement. Elles appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités et rendre justice aux victimes.
Toutefois, la situation reste tendue à Uvira, où la population redoute de nouvelles violences dans les jours à venir.
Cette tragédie illustre une fois de plus les tensions persistantes entre certaines communautés et l’armée dans l’Est de la République démocratique du Congo, où la confiance entre civils et forces de sécurité demeure profondément fragilisée.
Jephté Matondo