Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, s’est adressé lundi à la nation depuis le Palais du Peuple, à l’occasion de son discours annuel sur l’état de la Nation. Cet exercice constitutionnel, très attendu par l’opinion publique et la classe politique, a permis au Chef de l’État de présenter le bilan de son action et d’annoncer les grandes orientations pour l’année à venir.
Ce discours intervient dans un contexte particulier, marqué par le récent déplacement du Président à Washington. Le 4 décembre dernier, Félix Tshisekedi a signé, aux côtés de son homologue rwandais Paul Kagame, un accord de paix présenté comme une étape importante dans le processus de normalisation des relations entre Kinshasa et Kigali. Ce retour de Washington confère à l’allocution du lundi une dimension diplomatique supplémentaire.
Devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président devrait revenir sur les avancées enregistrées au cours de l’année. Sur le plan économique, le gouvernement souligne des progrès dans la mobilisation des recettes et dans la poursuite de certains projets d’infrastructures. Sur le plan social, les efforts engagés dans les secteurs de l’éducation et de la santé pourraient également être mis en avant.
Le volet sécuritaire devrait occuper une place centrale, notamment en raison de la situation persistante dans l’Est du pays. Malgré certaines améliorations annoncées par les autorités, les défis restent nombreux. Le Chef de l’État, après la signature de l’accord de Washington, qui nourrit l’espoir d’un apaisement durable dans la région des Grands Lacs.
Pour rappel, c’est l’article 77 de la Constitution congolaise encadre cet exercice annuel. Il a adressé des messages à la Nation et communique avec le Parlement par des déclarations non soumises à débat. Une fois par an, il prononce un discours sur l’état de la Nation devant le Congrès, permettant une évaluation institutionnelle de l’action menée au sommet de l’État.
Par ailleurs, lundi à représenté un moment clé pour comprendre la direction que prendra le pays en 2026. Entre attentes élevées, enjeux sécuritaires, défis sociaux et opportunités diplomatiques, le discours du Président Tshisekedi devrait tracer les contours des priorités nationales pour l’année à venir.
Jephté Matondo