
La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une double crise sanitaire alarmante. Depuis le début de l’année, plus de 36. 150 cas suspects de rougeole et 565 décès associés ont été recensés, selon un communiqué publié jeudi 17 juillet 2025, par Médecins Sans Frontières (MSF).
À cela s’ajoute une épidémie de choléra qui a déjà infecté 33.864 personnes et provoqué 757 décès, touchant une grande partie du pays.
« Depuis des mois, les épidémies de rougeole et de choléra progressent sans relâche à travers le pays », a déploré Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en RDC.
Il pointe du doigt des pénuries chroniques de vaccins et de médicaments, qui compromettent gravement les efforts de réponse et favorisent une propagation rapide des maladies, notamment dans les zones reculées.
Presque toutes les 26 provinces sont concernées, révélant une situation sanitaire nationale critique. MSF souligne que malgré les efforts déployés sur le terrain, les ressources sont insuffisantes face à l’ampleur de la crise. Les infrastructures sanitaires, déjà fragiles, peinent à faire face à l’afflux de patients, notamment les enfants qui représentent la majorité des cas de rougeole.
En plus du manque de vaccins, MSF mentionne également un accès limité à l’eau potable et à l’assainissement comme un facteur aggravant dans la recrudescence du choléra, particulièrement dans les zones urbaines densément peuplées et les camps de déplacés.
L’organisation humanitaire appelle les autorités congolaises, les partenaires internationaux et les bailleurs de fonds à une mobilisation urgente pour intensifier les campagnes de vaccination, renforcer les approvisionnements médicaux, et améliorer l’accès aux soins de santé primaires.
Alors que le pays est encore marqué par des défis sécuritaires et humanitaires, cette double épidémie représente une menace majeure pour la santé publique. Sans intervention rapide et coordonnée, MSF craint une aggravation de la situation dans les semaines à venir.
Jephté Matondo