Lors d’un briefing spécial tenu conjointement à Kinshasa ce dimanche 24 novembre 2024, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a détaillé les disparités sécuritaires entre les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en République démocratique du Congo.
Accompagné par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, Jaquemain Shabani a mis en lumière la complexité des menaces auxquelles ces régions font face.
« Les situations sécuritaires sont assez différentes dans les deux provinces », a-t-il déclaré. Au Nord-Kivu, où une équipe s'est récemment rendue, les tensions sont exacerbées par l’agression d’un pays connu, laissant entendre une implication étrangère directe. Toutefois, dans la partie nord de cette province, l’activité des forces démocratiques alliées (ADF) demeure une réalité préoccupante.
En Ituri, les défis sont davantage liés à des groupes armés locaux tels que Zaïre et Codeco, mais la présence des ADF/Nalu y a également été confirmée. Cette situation renforce la complexité de la réponse sécuritaire à mettre en œuvre dans cette province.
« Les appréhensions des communautés locales et des organisations locales sont différentes », a précisé le vice-Premier ministre, insistant sur la nécessité d'adapter les stratégies aux réalités spécifiques de chaque région.
Par ailleurs, Le ministre Patrick Muyaya a, pour sa part, insisté sur l’importance de la communication dans la lutte contre les violences armées. Il a appelé les médias à jouer un rôle actif en sensibilisant les populations et en promouvant la cohésion sociale dans ces zones troublées.
Alors que le gouvernement cherche à renforcer les dispositifs sécuritaires, Jacquemain Shabani a également souligné l’importance d’un soutien accru des partenaires internationaux et régionaux pour stabiliser ces provinces. « Nous devons travailler ensemble, avec tous les acteurs concernés, pour restaurer une paix durable », a-t-il affirmé.
La situation en Ituri et au Nord-Kivu demeure critique, et les attentes des populations locales envers le gouvernement restent élevées. Entre interventions militaires, dialogues communautaires et pressions diplomatiques, l’ampleur des défis nécessite une approche globale et concertée.
Jephté Matondo