Le site minier de Silte, situé à environ deux jours de marche de Bandulu, chef-lieu du groupement de Batike dans le secteur des Bapere, territoire de Lubero, a été la cible d’une attaque meurtrière perpétrée mardi 22 juillet 2025, par des hommes armés assimilés aux rebelles ADF (Forces Démocratiques Alliées).
Profitant de l’absence temporaire des Forces Armée de la République Démocratique du Congo (FARDC), les assaillants ont fait irruption sur le site, pillant les ressources minières et semant la terreur parmi les habitants et les exploitants artisanaux. Les circonstances exactes de l’attaque restent floues, en raison de l’inaccessibilité du lieu et de l’absence de réseau téléphonique dans cette zone enclavée. Néanmoins, la société civile locale évoque déjà la possibilité de pertes humaines.
Kakule Kagheni Samuel, président de la société civile de Batike, tire la sonnette d’alarme. Il appelle à une intensification des opérations militaires conjointes entre les FARDC et l’armée ougandaise (UPDF), déployées dans l’est du pays dans le cadre de la lutte contre les groupes armés, notamment les ADF.
« Les ADF tentent de se fondre parmi la population, tout en poursuivant l’exploitation illégale des minerais. Cela constitue une menace grave pour la stabilité de notre territoire. Il est impératif de renforcer les patrouilles militaires dans ces zones vulnérables », a-t-il déclaré.
La société civile exhorte également les populations locales à ne pas collaborer avec les groupes armés, les invitant à se désolidariser des miliciens pour favoriser le retour de la paix et de la sécurité dans la région.
Cette nouvelle attaque remet en lumière la persistance de l’insécurité dans plusieurs zones minières de l’Est de la RDC, où l’exploitation illicite des ressources naturelles alimente les conflits armés depuis de nombreuses années.
Jephté Matondo