Les services administratifs, les syndicats du secteur de la santé ont annoncé, ce mercredi 30 juillet 2025, la suspension de leur mouvement de grève après plusieurs jours de paralysie dans les hôpitaux publics.
Cette décision intervient à la suite d'une réunion cruciale tenue le même jour avec les représentants du gouvernement.
Autour de la table figuraient le Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, le ministre d’État en charge du budget, Aimé Boji, ainsi que le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Roger Kamba. Pendant plus de cinq heures, ils ont échangé avec les délégués syndicaux représentant le personnel médical, paramédical et administratif.
DES ENGAGEMENTS CONCRETS GOUVERNEMENT
À l’issue de ces discussions, plusieurs engagements ont été pris par le gouvernement pour apaiser les tensions dans le secteur.
Parmi les mesures annoncées figurent:
Le décaissement immédiat des fonds par la Banque centrale pour la paie complémentaire du deuxième trimestre, attendue avec impatience par les agents de santé ;
L’alignement à la prime de risque de plusieurs catégories de personnel jusque-là non prises en compte ;
Le paiement du troisième palier des indemnités de logement et de transport ;
La majoration de la prime de risque pour d’autres professionnels de santé ;
Le réajustement de la rémunération de 5 177 médecins.
Par ailleurs, les syndicats ont salué ces avancées, tout en notant que certains points restent à clarifier. « La liste n’est pas exhaustive », ont-ils rappelé, appelant à une vigilance accrue quant à la mise en œuvre effective de ces promesses.
En contrepartie de ces engagements, les syndicats ont accepté de suspendre la grève dès la publication du compte rendu officiel des travaux. Ils se sont également engagés à garantir la paix sociale dans toutes les structures sanitaires du pays.
Les deux parties ont convenu de se retrouver le mercredi 6 août 2025 pour faire le point sur l’état d’exécution des engagements pris, et procéder, si besoin, aux ajustements nécessaires.
La suspension de cette grève est perçue comme une bouffée d’oxygène pour les patients et leurs familles, fortement impactés par les perturbations des services de santé ces dernières semaines. Toutefois, l’attention reste tournée vers le gouvernement, qui devra désormais démontrer, par des actes concrets, la sincérité de ses engagements.
Jephté Matondo