La République démocratique du Congo demeure l’un des environnements les plus dangereux pour l’action humanitaire à travers le monde. Selon les dernières données du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), près de 300 incidents visant directement des travailleurs humanitaires ont été recensés depuis le début de l’année en cours.
Ces violences ont entraîné la mort de 12 humanitaires, tandis que 18 autres ont été blessés et 12 enlevés. Les régions de l’Est du pays, marquées par des conflits armés récurrents et une insécurité persistante, concentrent la majorité de ces attaques.
Les organisations humanitaires alertent sur les conséquences dramatiques de cette situation: la restriction de l’accès aux populations vulnérables, déjà frappées par les violences, les déplacements massifs et l’insécurité alimentaire.
La RDC compte plus de 7 millions de déplacés internes, l’un des chiffres les plus élevés au monde, et dépend fortement de l’assistance humanitaire. Or, les attaques répétées contre le personnel et les convois d’aide compromettent gravement la capacité des ONG et agences internationales à intervenir efficacement.
Par ailleurs, face à cette recrudescence d’incidents, l’OCHA et ses partenaires appellent les autorités congolaises et toutes les parties prenantes à garantir la sécurité des travailleurs humanitaires, condition indispensable pour poursuivre l’assistance aux millions de personnes dans le besoin.
Jephté Matondo